>>Développement personnel // Gestion du stress

Et la politesse B... ?

Par Cécile AtCom

 

Formules de politesse inexistantes, tenues vestimentaires décontractées, tutoiement voici la nouvelle vitrine de l'entreprise.

Est-ce  la tendance naturelle de toute une génération High-tech où bien la nouvelle donne du management d'entreprise ?

Selon  le sociologue d'entreprise Jean-Pierre Le Goff et le conférencier Emmanuel Abord de Châtillon, nous sommes loin d'une démarche naturelle et spontanée de la part des salariés et de la hiérarchie mais plutôt une règle établit intra-entreprise afin de répondre aux nécessités d'une productivité de plus en plus rapide.

Depuis  les méthodes anglo-saxonnes  où la notion de tutoiement n'existe pas et l'essor des Start-up  qui privilégient hyper réactivité (mail, internet), le besoin d'aller à l'essentiel  afin de répondre aux besoins d'une productivité omni-présente, cette décontraction n'est qu'une apparence puisqu'elle réduit la personne à sa simple capacité de production.

L'essor des « open space » sont aussi  le reflet d'une politique managériale qui abolit la politesse, la distance avec l'autre, qui instaure la promiscuité par le décloisonnement des barrières qu'elles soient réelles ou bien affectives.

Mais ne nous y trompons pas derrière ses liens affectifs encouragés, ce dévouement pour l'entreprise, ce management participatif où chacun échange directement sans prendre de recul suffisant pour analyser l'événement et s'interpelle voir s'invective,  ce cache une autre réalité.

En effet, ces méthodes  de management ont un effet pervers puisque basées  sur la frustration de ne pas oser s'opposer à l'autre par la charge émotionnel et affectif quelle occasionne.
Il est difficile par le tutoiement de se disputer entre collègues  sans que les émotions n'entrent en ligne de compte.
Ce qui créer des situations sous haute tension prêtes à exploser pour le moindre incident.

Lorsque les échanges frontaux ont lieux ils n'en sont que plus destructeurs.

Les rapports entres les personnes sont d'autant plus exacerbés que le lien  affectif est omni-présent.
On peut parler de véritable bombe à retardement.

La preuve en est les quantités de starts-up qui implosent du fait de la trop grande implication affective des protagonistes.

L'entreprise se créer ses propres codes, plus difficiles à comprendre pour les collaborateurs, plus difficile à adopter et donc plus ambiguës.

Nos 2 théoriciens démontrent donc  que l'entreprise ne remplacera jamais la famille ou une bande de copains, qu'il est difficile et dangereux de demander aux salariés de s'identifier à l'entreprise, de s'y dévouer sans avoir pris en compte les aspects affectifs et émotionnels qui seront non maîtrisés par la hiérarchie.

Simplifier les conventions pourquoi pas, mais les codes de savoir-vivre doivent être présents et expliqués, les règles du jeu clairement définis et arbitrées, le tutoiement naturelle et librement accepté par les personnes.

La distance et la politesse doivent être là pour nous rappeler que nous travaillons ensemble dans un même objectif et bénéfice commun :  faire avancée l'entreprise.

Sources :
Leadership  et management, le nouvel économiste
Emmanuel Abord de Châtillon Co auteur »Risques psycho sociaux, santé et sécurité
Jean-Pierre Le Goff sociologue d'entreprise

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A bientôt pour un nouvel article.
Et surtout, prenez soin de vous.

Cécile AtCom

Thématique : Gérer son stress , Augmenter sa confiance en soi

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